Pas De Titre Partie Sept (Dernière Partie)

Deux jours de folie passèrent avant la sortie de Leslie. Deux jours, mais deux nuits aussi. Et ces deux nuits étaient peuplées de plusieurs cauchemars. Ceux qui revinrent le plus étaient celui du mystérieux puit et d'une faucheuse regardant Leslie et paraissant réfléchir. Sur sa dernière nuit, la faucheuse la tua, d'un coup de sa faux. Suivit alors un long chemin dans des bois ténébreux en direction de La Mort.
Celle-ci condamnait son esprit à errer aux alentours de sa maison. Puis le réveil, chaque fois dans un sursaut.

Vint alors le jour tant attendu pour Leslie de partir, de sortir de cet hôpital qu'elle qualifia de "fou". Elle réussit à s'approprier une autorisation de sortie avec l'aide de Katie.
Mais elle eut la mauvaise idée de sortir en fin d'après-midi. La nuit tombait déjà sur les toits de cette ville dont les ruelles se firent lugubres et inquiétantes.
Elle frissonna à l'idée d'être poursuivit, pressa le pas, et continua sa trajectoire sur les routes désertes de sa ville.

L'atmosphère se faisait pesante, un cactus ne manquerait pas à ce décor qui paraissait en carton. La demeure de Leslie se situait au bout de la ville. L'absence de personnes éveilla en elle un sentiment de panique.
Puis, elle s'arrêta devant un des rares lampadaires peuplant la rue. Celui-ci grésillait, laissant une ambiance terrorisante flotter autour de lui.
Un bruit derrière elle attira ses yeux en un sursaut.
Rien, juste un buisson.
Lorsqu'elle se retourna pour continuer sa route, il lui semblait avoir vu une ombre quand elle regardait le buisson. Non, elle en était certaine, il y avait bien une ombre. Elle avait simplement disparue quand Leslie a voulu vérifier ses certitudes.
Elle n'eut alors qu'une idée, courir. Courir vite, ne pas trébucher, regarder devant soi, courir...

Leslie était à bout de souffle lorsqu'elle arriva devant sa maison. Etonnée par l'absence de lumière, elle commença à sonner.
Aucune réponse. Inquiète, elle poussa la porte entrouverte, puis s'introduit à l'intérieur de sa demeure. Le silence était complet. L'obscurité l'empêchait de voir.
C'est à tâtons qu'elle chercha l'interrupteur. Trouvé. L'unique ampoule de la pièce éclaira la salle. Une ombre fuit, mais elle échappa au regard de la jeune fille.

Visitant toute sa maison, elle ne trouva aucune trace de ses parents.
Elle décida d'appeler le portable de son père, qu'il ne quittait jamais un seul instant.
La sonnerie du portable retentit plus loin, mais était tout de même audible aux oreilles de Leslie.
La jeune athlète savait d'où venait le bruit, elle raccrocha, puis se dirigeant vers la cour intérieure, partit en direction du grand saule pleureur qui se dressait au beau milieu du vaste jardin.
La nuit était fraîche. Leslie entra dans l'abri que formait l'arbre, et ses yeux s'écarquillèrent : Devant elle se balançaient trois corps, tous pendus à une grosse branche.
Elle reconnue son père, sa mère, et le troisième était son entraîneur.
Les visages bleutés semblaient la regarder avec terreur.
Trop absorbée par le spectacle qui s'offrait à ses yeux, la jeune femme ne remarqua pas derrière elle une ombre se faufilant jusque derrière son dos.

Un Cri Retentit.
Celui De Leslie.