LastxFriday Admin
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| Sujet: JACK L'EV3NTREUR Mar 11 Sep - 1:31 | |
| Preface
Jack l'éventreur (en anglais, Jack the Ripper) est le nom d'un tueur en série anglais de la fin du XIXe siècle, dont l'identité n'a jamais été établie. Le surnom passé à la postérité provient peut-être de l'assassin lui-même, mais plus probablement de l'imagination d'un journaliste. Jack l'éventreur assassina sauvagement cinq prostituées du quartier pauvre de Whitechapel, à Londres en 1888. Le mystère qui entoure l'identité et les mobiles du tueur (ou des tueurs) a intrigué de nombreux enquêteurs et inspiré de nombreux auteurs et artistes.
Victimes avérées
Mary Ann Nichols, dite « Polly » Annie Chapman, dite « Dark Annie » Elizabeth Stride, dite « Long Liz » Catherine Eddowes, dite « Kate Kelly » Mary Jane Kelly, dite « Ginger »
Notoriété
Comparé à d'autres tueurs en série, Jack l'éventreur n'a fait que peu de victimes. Plusieurs raisons peuvent expliquer sa notoriété. À l'époque des faits, déjà, ses crimes eurent un écho retentissant dans les journaux, à une époque où ils étaient en pleine expansion et où ils se livraient une bataille féroce dans la recherche du sensationnel. L'acharnement et l'habileté du tueur sur ses victimes était particulièrement impressionnant : rares étaient ceux qui auraient pu égorger, décapiter et éventrer une femme avec une telle sauvagerie et en même temps une telle précision. L'agilité de Jack l'éventreur a également contribué à sa célébrité. Plusieurs autres éléments ont permis à cet assassin d'entrer dans les annales du crimeet dans la mémoire collective. Le plus remarquable est certainement l'utilisation des média par l'éventreur lui-même, fait nouveau à l'époque. Sur quelques 360 lettres reçues par les journaux et la police, seules une quinzaine lui sont attribuées avec certitude ; ces lettres ont provoqué un effet boule de neige qui ont propulsé les méfaits du criminel à la une de l'actualité durant plusieurs mois. La passion populaire qui en a résulté a été entretenue par les échecs répétés de la Metropolitan Police (Scotland Yard). Un autre élément est le mystère qui continue, aujourd'hui encore, à entourer la personnalité de Jack : la Metropolitan Police n'a en effet jamais mis la main sur le meurtrier, ni même sur un suspect crédible. Les spéculations, qui n'ont jamais cessé depuis le premier jour, continuent à susciter l'intérêt. Enfin, l'East End de Londres, réceptacle de la misère dans une capitale tentaculaire, stimule l'imagination avec ses ruelles sombres, sa promiscuité, sa foule interlope, son air malsain chargé de maladies et son brouillard (plus fantasmé qu'avéré), un des nombreux aspects de la Révolution Industrielle.
Théories et suspects
Trois suspects ont fait l'objet de livres et d'adaptations cinématographiques. Il s'agit du prince Albert Victor de Galles, héritier de la couronne de Grande-Bretagne, du médecin et chirurgien Sir William Gull et du peintre et artiste Walter Sickert.
* Patricia Cornwell dans son livre Jack l'éventreur : affaire classée - Portrait d'un tueur défend la théorie (basée sur d'anciens échantillons d'ADN) selon laquelle le peintre Walter Sickert serait l'auteur des cinq meurtres. Ses œuvres seraient le reflet de ses crimes. L'argument défendu dans le livre repose cependant sur un faisceau de coïncidences n'ayant pas force de preuve. Elle démontre certes que Sickert est lié à une ou plusieurs lettres écrites au nom de l'éventreur, mais elle ne parvient pas à fournir la preuve irréfutable de sa culpabilité.
* Dans son Livre rouge de Jack l'éventreur, Stéphane Bourgoin, spécialiste des tueurs en série tente de décrire objectivement les faits et dresse un portrait du tueur, sans chercher à établir l'identité de Jack l'éventreur.
* Un certain Docteur Neill Cream, pour avoir déclaré « Je suis Jack » lors de sa pendaison, fut longtemps considéré comme le suspect numéro un.
* Dans un livre de Stephen Knight (dont la thèse est reprise dans From Hell, une bande dessinée d'Alan Moore ensuite adaptée au cinéma), le coupable serait Sir William Gull, chirurgien de la famille royale. Les motivations de ce praticien demeurent aujourd'hui sujettes à controverses : les prostituées auraient été témoins d'un mariage secret (non prouvé) entre le prince Albert d'Angleterre et une jeune roturière catholique ; Gull aurait alors reçu pour mission de les éliminer afin qu'elles ne puissent exercer de chantage sur la famille royale. Cette théorie a du succès parce qu'elle lie la famille royale aux meurtres. Pour ses partisans, la culpabilité du chirurgien apparaît d'autant plus vraisemblable que les rapports d'autopsie insistent sur la qualité des éviscérations. Outre le fait que les meurtres furent commis de nuit, dans des lieux obscurs, un chirurgien pouvait évidemment avoir assez de connaissances anatomiques pour y procéder. Néanmoins, l'auteur de From Hell précise toutefois à la fin de son livre que cette théorie est une pure fiction, sans lien quelconque avec la vérité.
* Enfin, dans une lettre écrite en 1913 et découverte en 1993, J.G Littlechild, inspecteur en chef de la police secrète de Londres en 1888, fit mention d'un certain Francis J. Tumblety. Ses soupçons sont basés sur le passé de charlatan de ce médecin aux États-Unis et sur des témoignages de ses proches affirmant qu'il vouait une haine démesurée aux femmes, qu'il qualifiait de bétail. Ce suspect fut arrêté le 19 novembre 1888, la police le soupçonnant d'être lié aux meurtres, puis il fut relâché sous caution. Il s'enfuit finalement aux États-Unis ; plusieurs enquêteurs furent lancés à ses trousses, mais Tumblety parvint à disparaître mystérieusement en janvier 1889. Par la suite, on rapporta des assassinats étrangement semblables à ceux de l'Eventreur dans l'Ouest américain, ainsi que six horribles meurtres à Managua. Tumblety mourut à Saint Louis, le 28 mai 1903. Tumblety qui se prétendait docteur en médecine, possédait une collection d'organes humains et notamment une douzaine de matrices de femmes. Tumblety s'était marié très jeune et a rompu très vite lorsqu'il découvrit que sa jeune femme qu'il aimait éperdument était en fait... une prostituée. Il fut condamné à plusieurs reprises, notamment pour pratiques homosexuelles (réprimées à l'époque victorienne). Il fut également soupçonné d'avoir participé à l'assassinat du président Abraham Lincoln en 1865. Tumblety quitta précipitamment l'Angleterre le 5 décembre 1888 pour la France, puis les États-Unis. Après sa fuite, les meurtres s'arrêtèrent. Scotland Yard demanda alors à la police de New York de surveiller Tumblety (fait qui prouve que Tumblety était considéré comme un suspect de premier ordre). Alors âgé (55 ans) aux moments des faits[1], il reste tout de même un suspect tout à fait crédible.
* Un journal intime découvert en 1991 a aussi eu pour conséquence de désigner comme assassin potentiel James Maybrick, un négociant anglais décédé en 1889, qui habitait Liverpool mais venait régulièrement pour ses affaires à Londres et résidait à Whitechapel. Des expertises ont prouvé l'authenticité du document, qui reste douteuse selon d'autres scientifiques. Les partisans de cette thèse s'appuie également sur une montre ayant appartenu à Maybrick, qui fournirait la preuve irréfutable que Jack était Maybrick. Il y était gravé: « James Maybrick, I am Jack », et les initiales de toutes les victimes. Mais James Maybrick, dont le texte ne donne pas de détail qui aurait pu n'être connus que de l'assassin, peut avoir voulu se faire passer pour Jack l'éventreur aux yeux de la postérité.
* Dans son livre Jack l'Eventreur démasqué, Sophie Herfort, une professeure de français langue étrangère de l'Alliance française, entend démontrer que toutes les hypothèses précédentes étaient erronées. Elle avance que le coupable serait Sir Melville Macgnathen, en s'appuyant sur ses mémoires, ses dires ainsi que sur d'autres indices [2]. Ce policier humilié par le directeur de Scotland Yard aurait ainsi désiré se venger. En effet, après le renvoi du directeur, il est à nouveau candidat et obtient un poste à Scotland Yard. Selon Sophie Herfort, certaines lettres évoqueraient le désir de Jacques l'éventreur d'intégrer la police. Elle explique également que Sir Melville Macgnathen fréquentait les prostituées et avait un violent dégoût à leur égard. Il explique même prendre plaisir à leur faire peur dans ses mémoires. Il avait également une grande expérience de chasseur, lors de sa jeunesse en Inde. Ceci l'aurait "aider" dans le dépeçage "chirurgical" de ses victimes [3].
* Et si l'éventreur était... une éventreuse ? Cette piste déjà suivie à l'époque à la suite des déclarations de 2 témoins ayant aperçu une femme s'enfuir des lieux du crime de Mary Jane Kelly, a été relancée après la découverte en mai 2006 par le biologiste Ian Findlay de traces d'ADN retrouvées sous 2 timbres des 15 enveloppes envoyées et attribuées avec certitude à Jack l'éventreur. En effet, ces 2 ADN correspondent à celui d'une seule et même femme. A l'époque, la police avait soupçonné une sage-femme nommée Mary Eleanor Wheeler, dite Mary Pearcey née en 1866. En octobre 1890, celle-ci fut inculpée du meurtre de la femme et de la petite fille de son amant Franck Hogg. Bien qu'ayant toujours clamé son innocence, elle fut condamnée à mort et pendue le 23 décembre 1890. Elle fut enterrée au cimetière de Newgate où sa tombe est toujours visible. Il reste au Pr Findlay à obtenir un permis d'exhumer pour comparer les ADN des 2 lettres à celui des restes de Mary Pearcey.
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